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Le patron du groupe italien Fiat Spa, Monsieur Sergio Marchionne, qui a pris des parts dans le groupe américain Chrysler LLC avait annoncé le désir du groupe d’investir dans l’usine Mirafiori à Turin afin de la moderniser.

Le constructeur, après avoir analysé les infrastructures actuelles de l’usine, avait annoncé son souhait d’investir massivement, un milliard d’euros, pour la rendre opérationnel et productive afin d’y assembler des nouveaux modèles du groupe dont des Chrysler, des Jeep et des Alfa Romeo.

Pour la direction, cet investissement nécessitait de la part des 5'431 ouvriers un investissement de leur part et l’acceptation d’un nouveau contrat de travail comprenant des durcissements des conditions actuelles. Parmi les changements majeurs, les différents syndicats italiens avaient relevé une réduction des pauses, la nécessité d’accepter de faire plus d’heures supplémentaires, de travailler en équipe 24 heures sur 24 six jours par semaine, un durcissement face à l’absentéisme jugé anormal, une réduction des indemnités versées en cas de congés maladies répétées ainsi qu’une limite des possibilités de faire grève. En cas de refus de la part des ouvriers, Fiat Spa menaçait de délocaliser aux Etats-Unis ou au Canada l’entière de la production de l’usine.

Le résultat du vote a été annoncé publiquement le samedi 15 janvier 2011 matin après une nuit de dépouillement des 5119 bulletins de vote. Les ouvriers ont finalement accepté, avec le couteau sous la gorge et du bout des dents, ce nouveau contrat de travail proposé par la direction, ceci avec une très courte majorité soit 54.05% de oui.