Alors que la saga 2009 "Saab" a connu un récent "Happy End", Fiat crée la sienne avec la présentation du plan de perspectives concernant l’avenir du groupe italien Fiat et des récentes déclarations faites par son PDG, Sergio Marchionne, concernant la marque Alfa Roméo. Cette dernière pourrait avoir des raisons de s'inquiéter quant à son avenir.

Le plan de perspectives, projeté pour les deux prochaines années, du groupe italien Fiat a de quoi faire frissonner. Sergio Marchionne n’est d’ailleurs par entrain de se faire que des amis en Italie.

Après, avoir fait passer le groupe Fiat comme le sauveur de Chrysler en acquérant cette dernière, il annonce la fermeture prochaine de l’usine sicilienne qui assemble actuellement les Lancia Ypsilon, laissant ainsi 1400 salariés sans emploi.

Du côté de la nouvelle branche américaine, il semblerait que le « géant » italien veuille redessiner la donne dans la distribution des modèles. Certaines voitures américaines seront distribuées en Europe sous le badge Fiat ou Lancia et vice-versa (voir la récente présentation à Détroit de l’éventuelle Chrysler Delta – modèle Lancia en Europe – ou de la prochaine commercialisation de la Dodge Nitro rebadgée Fiat en Europe).

Mais à part ces quelques tours de passe-passe, c’est bien l’avenir d’Alfa Romeo qui préoccupe les observateurs. En effet, le PDG du groupe, Sergio Marchionne ne cache pas son amertume quant aux mauvais résultats de la marque automobile milanaise en 2009. Ce dernier n’a d’ailleurs pas caché le fait que la gamme des modèles Alfa risquait de fondre comme neige au soleil. Les 159, les Brera, les Spider et autres GT risquent de passer à la trappe puisque le grand patron italien reconnaît lui-même que, par exemple, "la 159 n’est pas au niveau où nous l’attendions".

Selon les dires du PDG du groupe Fiat, les coûts du développement de ces modèles seraient trop élevés et un retour sur investissement trop long, voir incertain. Alfa va devoir revoir à la baisse sa gamme si cette dernière n’arrive pas à redresser sa situation financière assez rapidement.

Est-ce que cela pourrait annoncer la fin d’Alfa Romeo d’ici 2012 ou 2013 ? Les experts craignent le pire à moins que le groupe allemand Volkswagen se porte acquéreur de cette dernière avant. En effet, Martin Winterkorn, PDG du groupe VW, n’a pas caché, en déclarant à un périodique espagnol, son éventuel intérêt à cette marque produisant de belles italiennes au cœur sportif. Il mentionne qu’Alfa Romeo est extrêmement intéressante avant d’ajouter que "sous un contrôle VW, Alfa aurait de réelles et de grandes perspectives d’évolution, de croissance afin d’aider le groupe à atteindre les 10 millions de voitures par an, prévues pour 2018". Ce même journal hispanique précise que des réunions préliminaires et ultra-secrètes auraient déjà eu lieu alors que Sergio Marcionne dément toute volonté de discuter ou de vendre Alfa.

La nouvelle SAGA 2010 « Alfa Romeo » risque d’être très intéressante et stressante pour les pures alfistes dans les prochains mois.