Lors d’une récente conférence de presse aux Etats-Unis, le patron du groupe n’aurait laissé échapper la possibilité d’une fusion totale des deux groupes et un déménagement du siège aux Etats-Unis.

Le groupe italien Fiat Spa n’a jamais caché sa volonté de prendre possession majoritairement du groupe Chrysler depuis son entrée dans le capital de l’américain dans les deux à trois ans à venir. Jusqu’à ce jour, il n’avait jamais été question d’une fusion des deux groupes pour en devenir un seul mais d’une alliance et d’un partage des connaissances.

Or, lors d’une récente conférence de presse à San Francisco, le patron du groupe Fiat, Monsieur Sergio Marchionne, aurait laissé échapper une théorie qui vient de glacer toute l’Italie : "Fiat et Chrysler? Dans les deux ou trois prochaines années, nous pourrons voir une seule entité. Elle pourrait être basée ici aux Etats-Unis" avant de rajouter « …il faudra cependant d'abord intégrer les entreprises et ensuite examiner la gouvernance".

Ces déclarations ont créé un véritable séisme en Italie où le groupe Fiat est considéré comme un symbole et un patrimoine national. Les réactions ont été immédiates à l’image du maire de Turin qui a exigé une clarification immédiate de la part de Monsieur Marchionne. Il a été immédiatement suivi par plusieurs personnalités politiques, notamment, de gauche puis par le ministre du Développement économique, Monsieur Paolo Romani, qui a lui-même indiqué qu’il rencontrerait Monsieur Marchionne la semaine prochaine afin d’éclaircir la situation.

Comme par hasard, cette déclaration a été lancée par le patron du groupe alors que ce dernier rencontre une vive résistance de la part des syndicats italiens et des responsables politiques suite à l’acceptation à une faible majorité (58%) du durcissement des conditions de travail à l’usine Mirafiori. Cette adoption a été d’ailleurs suivie de l’annonce du grand patron qu’elle pourrait s’appliquer aussi à court terme aux autres usines italiennes incitant les ouvriers de Fiat à faire grève immédiatement.

Même si la réaction du concerné a été immédiate durant ce week-end, prétextant qu’il ne s’agissait que d’une idée lancée en air et qu’il ne s’agit pas d’un ultimatum, on peut se poser plusieurs questions. Est-ce que Monsieur Marchionne essaierait de faire pression une nouvelle fois sur les ouvriers italiens ou s’agirait-il tout simplement d’un coup de génie ?